c)- En ce qui concerne la production de l’hydroélectricité sur le futur canal :
Notre suggestion : Il est hautement souhaitable, selon la logique économique et le bon sens, d’utiliser le potentiel naturel du site d’Inga. Tout africain visionnaire devrait soutenir le financement de la construction du barrage Grand Inga pour fournir de l’hydroélectricité non seulement aux pays riverains du Lac Tchad, mais aussi à toute l’Afrique. En effet, pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)(Cfr. ONU, 2010 – Sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement), l’Afrique a besoin de développer une source d’énergie naturelle, propre et renouvelable. La mise en valeur de tout le site d’Inga pourrait y répondre avec moins d’impact socio-environnemental que toutes les autres filières proposées par les opposants à ce projet (Lire notre prochaine analyse sur le Grand Inga).
d)- Un Plan Marshall pour l’Afrique :
Notre suggestion : la R.D. Congo étant reconnue, par ses nombreuses potentialités naturelles, comme le pays pouvant servir de locomotive pour le développement de toute l’Afrique, nous plaidons pour un plan Marshall africain qui inonderait ce pays de capitaux afin d’en faire une zone de production énergétique (Cfr. PDCT-AC, 2015) et agricole (véritable grainier pour l’Afrique centrale) et créer les véritables conditions du relèvement du continent noir. Comparés aux énormes potentialités de la R.D. Congo et les réelles possibilités d’un développement de l’Afrique dans un temps relativement court, les mirages du Projet Oubangui (ou du Projet Transaqua) ne soulèvent que scepticisme et méfiance. Un tel plan devrait être soutenu et promu pour trois raisons majeures :
1o– Par son uranium, la R.D. Congo avait largement contribué à mettre fin à la deuxième guerre mondiale, sauvant ainsi des milliers de vies ; les nations modernes ont donc une dette morale envers ce pays ;
2o– par les pointes d’ivoire d’éléphants de sa savane, la R.D. Congo avait permis la production des meilleures touches de pianos dans le monde, permettant ainsi le développement de la musique dont les bienfaits sur le plan physique, intellectuel, culturel, affectif et personnel ne sont plus à démontrer ;
3o– par son cuivre, son or et son coltan (et au nom de 7 millions de morts et de viols systématiques des femmes, victimes d’une guerre injuste imposée à ce pays par ses voisins de l’Est avec le soutien de certains pays occidentaux), la R.D. Congo continue de soutenir le grand développement de la haute technologie (téléphone intelligent, ordinateurs portables et tablettes, instruments modernes de télécommunication et de l’industrie spatiale ; etc.).
Conclusion
En plus des institutions fortes, l’Afrique a besoin de classes politiques et d’élites visionnaires. À la lumière de la gouvernance chaotique observée presque dans tous les pays d’Afrique, les classes politiques et leurs élites semblent manquer de vision de leurs territoires respectifs. Cette absence de vision les amène à gouverner par essai-erreur, sans projet de société, à initier ou accepter des projets dont les véritables objectifs sont souvent mal définis ou cachés. C’est le cas du Projet Oubangui consistant à transférer les eaux de la rivière Oubangui (Bassin du fleuve Congo) au Lac Tchad. Il a été démontré que ce projet aura des conséquences néfastes sur l’environnement, sur la biodiversité et sur les populations. Ignorant ces études, et sans consulter leurs populations respectives et leurs propres experts, les classes politiques des pays concernés se sont laissé séduire et assommer par des prétendus avantages du canal pharaonesque martelés à chaque rencontre internationale avec les initiateurs du projet. Ces classes politiques ne s’interrogent même pas sur le silence (coupable ?) des organismes et institutions de recherche scientifique des pays occidentaux œuvrant dans le domaine de l’environnement et de la biodiversité qui, dans d’autres circonstances, se seraient mis debout pour dénoncer la jonction de deux régions zoo- et phytogéographiques très différentes.
Si l’assèchement de ce lac est dû aux émissions d’aérosols sulfatés par des entreprises des pays de l’hémisphère Nord (Hwang, Frierson et Kang, 2013), ces pays devraient, selon le principe de «pollueur-payeur», renflouer en eau le Lac Tchad en dessalant l’eau de l’Océan Atlantique au large du port maritime de Douala au Cameroun, un des pays riverains du Lac Tchad, pour l’y acheminer par pipeline. Les technologies existent et sont suffisamment rodées et maîtrisées aujourd’hui.
Plutôt que de lorgner aux eaux de l’Oubangui (Bassin du Fleuve Congo), les pays de la CBLT devraient promouvoir la solidarité entre eux : le Niger, le Nigéria et le Cameroun, tous riverains directs du Lac Tchad et ayant plusieurs cours d’eaux devraient projeter, à moindre coût économique et technique, un transfert partiel de leurs eaux vers le Lac Tchad."
En tant qu'Organisation accréditée à la convention de la lutte contre la désertification , de tout temps, le désert a signifié dans l'esprit de l'homme comme étant : la sécheresse absolue, l'absence de la vie, le calvaire de la fournaise.On associe trés naturellement désert et manque d'eau, bien que celle-ci ne manque jamais totalement dans aucun désert du monde.On peut donner du désert une définition fondée sur le critère des précipitations atmosphériques.
Un désert est une zone où il tombe moins de 25 cm de pluie ou de neige par an. Actuellement, les conditions qui règnent sur plus de 14% de la surface du globe terrestre correspondent à cette définition. L'on distingue premièrement , les déserts froids (dans les régions polaires , continent Antarctique, océan Arctique gélé et les grands glaciers des montagnes) ; deuxièmement les régions classiquement considérés comme des déserts ( exemple le Sahara, le désert de Gobi, en Asie centrale) et enfin une critère qui fait intervenir la plus ou moins gande rareté des êtres vivants et qui est alors le plus significatif ce sont les zones arides caractérisées par une sécheresse provisoire ou permanente qui met souvent en danger la vie des plantes, des animaux et des populations humaines. Dans les zones arides et semi-arides, les équilibres écologiques y sont fragiles provoquant une dégradation catastrophique des ressources naturelles.
Les déserts ont chacun une histoire plus ou moins longue et, pour la reconstituer les scientifiques utilisent diverses méthodes permettant de mieux connaître les causes aynt provoquées l'apparition, l'extension ou la régression de ces zones arides.Considérée à l'échelle mondiale ou au plan local, l'histoire des déserts est étroitement lié à celle des climats.
3. La raison d'un débât international
Parmi plusieurs projets élaborés, les uns revèlent de la science -fiction, les autres n'envisagent pas du tout les effets que pourraient avoir leur mise en oeuvre sur les animaux, les plantes et les hommes.
On a par exemple évoqué la possibilité d'inonder de vastes dépressions pour créer un trés grand lac au centre du Sahara. On peut s'inquièter des conséquences qu'elles pourraient avoir en accélérant des phénomènes de dégradations à un rythme lent.
La tragédie du Sahel, la prévision de nouvelles modifications climatiques allant dans le sens d'une plus grande aridité, la pression démographique croissante et l'augmentation de la quantité de gaz à effet de serre sont quelque uns des données de problème qu'il faudra résoudre à la COP21 à Paris.